L’industrie, les opérateurs et de nombreux citoyens sont excédés par les lobbys anti-5G largement relayés dans l’opinion publique. Exaspéré par les retards pris dans le déploiement du réseau mobile de dernière génération, Change 5G a lancé sur internet une pétition, qui fait lentement son chemin.
Sur ce site, il suffit de saisir ses coordonnées, son adresse postale et son courriel pour une forme de validation rudimentaire. Au moment de rédiger ces lignes, quelque 3170 signatures étaient déjà récoltées, soit 18% de l’objectif de 18’000 signatures affiché sur la plate-forme open-pétition.
Quelques ambassadeurs et supporters
Un score somme tout assez modeste, puisque cette initiative a été lancée le 6 novembre de l’an dernier. Il faut dire que pour une raison étonnante, on semble surtout entendre les détracteurs de la 5G. Probablement beaucoup moins les citoyens qui souhaitent bénéficier des dernières avancées de la technologie.
Dans sa dernière lettre d’informations, Change 5G déclare: «Nous comptions déjà 91 ambassadeurs et ambassadrices, 38 associations et environ 300 supporters». Dans son bulletin, ce groupement met l’accent sur la différence entre la fibre optique et la 5G, et explique à sa manière entre les différentes technologies 5G.
Et même une collecte de fonds!
En marge de cette opération, tout à fait démocratique, il est même possible de faire un don en euros, au cas où les milieux intéressés devaient manquer de moyens. On en rirait presque lorsqu’on connaît les intérêts et le poids économique des promoteurs de l’ultime technologie mobile…
Quoi qu’il en soit, pendant ce temps, alors que le principe de précaution qui a valu jusqu’ici reste en vigueur, le déploiement de la 5G est bloqué dans de nombreux cantons par des actions à la limite de la légalité, voire au-delà… Alors que certains signaux, comme ceux-ci, peuvent parfois sembler inquiétants, les spécialistes de l’étude des effets des ondes électromagnétiques, à l’image de la scientifique Anne Perrin, restent sereins.
Xavier Studer