La téléphonie et les technologies mobiles se sont intensément développées ces trente dernières années. Parallèlement, des craintes sont apparues dans l’opinion publique. De possibles effets délétères des ondes électromagnétiques sur la santé sont parfois évoqués. Récemment, le débat a clairement dérapé sur le boulevard. Un article de vulgarisation scientifique remet les pendules à l’heure.
Cette excellente synthèse, proposée en sept points, vient d’être publiée sur l’Encyclopédie de l’environnement de l’Université de Grenoble Alpes. La spécialiste des ondes électromagnétiques Anne Perrin, auteur de plusieurs livres sur le sujet, propose un résumé scientifique de qualité susceptible d’éclairer l’opinion publique, au-delà des rumeurs…
Tout est son contraire…
En effet, nombre d’articles de presse, d’émissions radio et TV, de vidéos et de sites internet font régulièrement état de dangers. Les installations de téléphonie mobile, 5G en tête, seraient cancérogènes, dangereuses pour les enfants, pour la fertilité, pour l’immunité, etc. Certains témoignages de personnes qui seraient «électrosensibles» sont montés en épingle, alors que médicalement il ne semble aujourd’hui pas possible de les diagnostiquer ainsi.
Parallèlement, FDA en tête, les agences sanitaires de nombreux pays ne cessent de souligner que la téléphonie mobile ne pose pas de problème dans la mesure où son usage est encadré par des normes de sécurité. Ces autorités s’appuient sur de nombreuses expertises qui analysent la littérature scientifique disponible pour tenter de cerner un éventuel risque.
Messages à retenir
Voici les principales conclusions de cet article, reproduites ci-dessous en italique:
- Dans la gamme des radiofréquences, les résultats des travaux scientifiques conduits à ce jour n’ont pas démontré l’existence d’un effet nocif, ni de mécanisme biologique plausible pouvant sous-tendre un risque en dessous des valeurs limites réglementaires.
- Le seul effet connu des radiofréquences demeure l’effet thermique à des niveaux d’exposition élevés, non atteints avec les technologies sans fil.
- A propos des effets des champs électromagnétiques, l’OMS estime que «les connaissances scientifiques acquises dans ce domaine sont désormais plus complètes que celles que l’on possède sur la plupart des produits chimiques».
- En science tout est question de probabilité et de niveau de preuve. Il est impossible de démontrer scientifiquement une absence d’effet, donc une absence de risque ne sera jamais démontrée, quel que soit le facteur de risque.
XS
Ecoutez aussi ci-dessous cette synthèse proposée par l’Université de Toulouse.