Après avoir longuement bénéficié de la Polar Vantage V2, nous avons été tentés de goûter au boîtier en titane de la Polar Grit X Pro Titan et de ses deux bracelets en synthétique et cuir. Nous avons voulu savoir ce qu’une telle montre sportive permettait en la couplant avec le service de cartographie cycliste Komoot. Test en chemin vers l’abbatiale de Romainmôtier…
Lorsqu’on déballe cette Polar Grit X Pro Titan, on est immédiatement frappé par la légèreté de cette montre avec son bracelet d’origine en cuir végétal, soit environ 70 grammes. Côté caractéristiques, cette nouvelle mouture se rapproche beaucoup de la Vantage V2, qui bénéficie désormais aussi de l’intégration avec Komoot. Son écran transréflectif protégé par un verre saphir la dédie aux sports d’extérieur.
Pour les habitués de la marque, la mise en marche est simplissime. Après une charge rapide avec le chargeur magnétique fourni, il suffit de suivre la procédure à l’écran pour la coupler avec son smartphone. En quelques minutes on importe ainsi ses derniers enregistrements et ses profils sportifs.
Coupler Komoot à Polar Flow
L’intégration avec Komoot nécessite de coupler son compte Polar Flow avec Komoot, ce qui se fait sur internet dans réglages, partenaires. Ceci fait, presque tout est automatique, que ce soit l’importation des tracés de Komoot sur la Polar que des enregistrements de la Polar sur Komoot. De simples synchronisations par le nuage permettent d’alimenter les deux comptes, en parallèle.
Sur la montre fixée à son guidon et reliée à une ceinture thoracique Polar H10 pour la meilleure précision possible, le démarrage est aussi très facile, même s’il faut se documenter préalablement ici. En gros, avant de partir, dans ses profils, il faut choisir la petite roue dentée et sous itinéraires, sélectionner les parcours établis préalablement dans Komoot.
Début du test: petit calibrage initial
Avant de se lancer sur la route, au moment de démarrer son entrainement, il faut basculer la montre de gauche à droite, puis de bas en haut, lui faire décrire des cercles et enfin la retourner pour calibrer finement la boussole intégrée. Et ça en vaut la peine, comme j’ai pu le tester par la suite…
En effet, l’idée de suivre un itinéraire sur le simple petit écran de cette montre me semblait délicat. En pratique, mis à part une petite erreur de ma part, j’ai réussi à suivre sans peine les instructions données par la montre chargée à 100% avant le départ et récupérée à environ 80% après plus de cinq heures de parcours, pause de midi comprise avec GPS allumé en permanence (mesure chaque seconde).
Polar Grit X Pro Titan: la fiabilité
Pendant la navigation, l’affichage s’est montré suffisamment fluide, malgré de petites saccades, parfois. Les indications données pour tourner à droite, à gauche ou poursuivre tout droit ont été d’une terrible efficacité. Par ailleurs, un menu permet grâce à la touche centrale de droite de la montre de zoomer ou dézoomer dans la carte. Bien vu!
En consultant les données du parcours, notamment l’altitude, j’ai apprécié la précision du GPS et de l’altimètre (préalablement calibré) de cette Polar Grit X Pro Titan. Sur une immense majorité du parcours, le tracé est par exemple du bon côté de la route et au mètre près! Parfois, on constate toutefois encore une imprécision de quelques mètres, mais là on pinaille!
GPS et altitude: des tracés de grande précision
Avec le capteur thoracique Polar H10, les données obtenues sont effectivement de grande qualité. Hélas, lorsqu’on porte cette Grit X Pro Titan directement au poignet, son capteur de fréquence cardiaque Prime intégré fait parfois moins bien que certaines montres connectées de Huawei qui rivalisent de très près avec les indications fournies par le capteur thoracique H10! Nous y reviendrons bientôt, mais peu importe.
De retour de la merveilleuse abbatiale de Romainmôtier, je constate que cette Polar Grit X Pro affiche un tracé de 56,39 km pour un dénivelé de 720 mètres. Pour comparaison, l’estimation de Komoot faisait état de 55,7 km pour 710 mètres de dénivelé. Comme j’ai effectivement fait quelques mètres de plus, la précision de cette Polar est de l’ordre de 99% que ce soit en matière de distance ou de dénivelé! Redoutable sur route.
Bilan: Komoot + Polar: couple gagnant!
Du côté de Komoot, en choisissant la condition physique de «sportif», ce parcours nécessitant «une excellente condition physique et estampillé difficile» était donné à 3 h 55 environ. Sans les pauses, en roulant plutôt pépère, nous l’avons bouclé avec ma femme ce circuit en 3 h 49 en profitant vraiment des magnifiques paysages par ce beau dimanche. Là aussi, la précision de l’estimation est appréciable!
Ma conclusion? J’ai vraiment été ravi de l’itinéraire «gravel» proposé par Komoot, qui m’a fait parfois prendre des chemins originaux que je ne connaissais pas. La Polar Grit X Pro Titan a parfaitement rempli sa mission. Et je dois avouer que le verre saphir inrayable, la finition en titane et les deux bracelets proposés sont de vrais plus. Reste le prix de quelque 599 francs sur le site de Polar… Dommage aussi que la mesure de la fréquence cardiaque au poignet reste perfectible.
Xavier Studer
Méthodologie
Nous avons comparé les Polar Vantage V2 et Polar Grit X pro Titan parallèlement avec la même ceinture thoracique H10, capable d’envoyer simultanément le même signal à deux appareils. Puis nous avons testé les deux montres alternativement au poignet ou couplée au capteur thoracique, de manière à se faire l’idée la plus précise possible des différences (plutôt minimes) entre les deux modèles. Parallèlement, nous avons testé une autre montre Huawei… A suivre bientôt ici!
Je préfère utiliser ce genre de cartes sur l’écran de mon smartphone: c’est plus lisible. Mais c’est vrai qu’il faut une batterie externe.
J’ai quelques doutes que la précision du GPS en altitude soit aussi bonne qu’annoncée ! Le graphique montre un nombre impressionnant de « petites bosses » qui en réalité n’existent pas sur ce trajet !
Une mesure chaque seconde à 10, 20 ou 40 Km/h produit ce genre de courbe… Disons que par rapport à d’autres produits, ces quelques mètre de différence en altitude (plus compliquée à mesurer que latitude et longitude), c’est déjà très bien. Mais peut-être que d’autres font mieux…