Qui pourrait aujourd’hui se passer des très utiles services de géolocalisation comme Google Maps? On regrette même parfois de ne pas pouvoir disposer d’informations plus précises ou de pouvoir être guidé dans les bâtiments. On savait que dans le monde du logiciel Google y travaillait, mais du côté matériel, c’est un Broadcom, par exemple, qui prépare la révolution!
Sur son site, le fondeur explique que sa future puce GPS BCM4752 permettra aux mobinautes de s’orienter beaucoup plus précisément non seulement dans la rue, mais aussi dans les immeubles. En plus, le chip est prêt pour la fabrication, selon ce communiqué. Mais comment ça marche?
Pour commencer, ce serait la seule puce GPS qui serait capable d’accéder à deux systèmes de géolocalisation satellitaires simultanément, c’est-à-dire l’américain et très connu GPS et le russe, moins connu, Glonass, tout en étant capable de recevoir des informations de multiples systèmes de corrections de données comme le japonais QZSS ou de différents autres regroupés sous le label SBAS. Au total, cette puce est donc capable de recevoir les données de 59 satellites différents.
Correction de position
Concrètement, cela signifie que cette puce augmente la précision des données fournies par les deux premiers réseaux en injectant des corrections à l’aide des deux autres systèmes utilisant des données retransmises par des satellites en géostationnaire et préalablement calculées au sol par des récepteurs témoins. Un peu compliqué…
En effet, la précision de la localisation par satellite est influencée par différents types de perturbations, notamment atmosphériques (ionosphère). En plaçant au sol des espèces de stations réceptrices témoins, dont on connait précisément les coordonnées, il est possible de «redresser» en partie la précision de données pour atteindre une précision au mètre près, comme expliqué sur Wikipedia. On renvoie ensuite ces données sur les récepteurs en passant par ces satellites géostationnaires.
Dans la pratique, Broadcom promet que ces innovations devraient permettre de diminuer le temps d’acquisition, c’est-à-dire les temps qu’il faut pour calculer sa position en utilisant que des satellites, par dix et de faire baisser la consommation d’énergie de près de 50%. Très utile sur les cellulaires! A tester dans la réalité, probablement d’ici à la fin de l’année, selon Futura Science… Mais le fondeur ne s’arrête pas là.
Localisation à l’intérieur
Sur sa page de présentation, il explique que sa puce peut être couplée avec un logiciel permettant de tirer profit de toutes les autres données reçues par un mobile pour calculer sa position à l’intérieur des bâtiments, comme je l’avais déjà expliqué ici.
La puce BCM4752 peut exploiter les données des accéléromètres, boussoles, gyroscopes et altimètres par exemple déjà embarqués sur des appareils innovants comme le Sony Ericsson Xperia Active. La même puce peut aussi utiliser les données fournies par les wi-fi Bluetooth, NFC ou antennes cellulaires, comme ça se fait déjà aujourd’hui…
Bref, l’ère de la géolocalisation n’en est qu’à ses débuts. Et je tiens à préciser qu’aujourd’hui déjà, à titre d’exemple, en utilisant les données des bornes wi-fi qui arrosent mon immeuble, Google Maps sait déjà si je suis du côté nord ou du côté sud de mon appartement. Encore des données collectées par la pieuvre Google et qui feront froid dans le dos de certains…
Xavier Studer
« Encore des données collectées par la pieuvre Google et qui feront froid dans le dos de certains… » OUAIP!
« ce serait la seule puce GPS qui serait capable d’accéder à deux systèmes de géolocalisation satellitaires simultanément, c’est-à-dire l’américain et très connu GPS et le russe, moins connu, Glonass »
Mmm… l’Iphone 4S est déjà compatible GPS et Glonass, non?
L’iPhone, comme le Sony S et d’autres. Mais, à ma connaissance, il n’intègrent pas les corrections de données SBAS, comme Egnos en Europe, un standard pourtant depuis près e 10 ans, mais qui était un peu difficile de capter à l’époque avec mon bon vieux Garmin, en raison de la position des satellites géostationnaires… Je précise bien « …tout en étant capable de recevoir des informations de multiples systèmes de corrections de données comme le japonais QZSS ou de différents autres regroupés sous le label SBAS. »
En tout cas mon Motorola Razr est compatible NAVSTAR & GLONASS…
pratique pour les voleurs, ils arriveront mieux à se localiser dans les bâtiments et trouver une issue de secoure….
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