Début 2016, le patron de Swisscom Urs Schäppi s’est rendu au quartier général de Huawei à Shenzhen en compagnie d’une délégation. Ce «voyage d’études en Chine» visait à observer et mieux comprendre le «modèle d’affaires digital» (sic) et à en apprendre davantage sur le e-commerce chinois, selon un communiqué de presse…
La visite a notamment été marquée par des réunions portant sur le développement de la connectivité réseau, l’internet des objets (IoT), ainsi que par une visite du campus du puissant groupe chinois. Huawei et Swisscom ont signé un accord de collaboration visant à renforcer leur coopération dans les domaines de l’innovation et de la recherche et du développement des technologies de réseaux fixes.
Partenaire innovant
«Comptant parmi les entreprises les plus innovantes au monde, Huawei est le partenaire idéal pour Swisscom dans le domaine des réseaux fixes. Avec cet accord, nous faisons un pas de plus dans notre collaboration et Huawei nous permet de conserver notre place de leader dans ce domaine en Suisse», a tenu à préciser Urs Schäppi, CEO de Swisscom.
«Nous nous réjouissons de pouvoir étendre et renforcer notre collaboration en matière de réseaux fixes avec Swisscom, premier opérateur de Suisse. La technologie de pointe de Huawei permettra une Suisse mieux connectée», a entonné Ryan Ding, Président de la division Products & Solutions.
Quel numérique pour Swisscom?
Depuis quelques mois, on ne peut pas s’empêcher de s’interroger à la lecture des communiqués de Swisscom ou de ses partenaires. De façon récurrente, il y est question du numérique (ou de digital qui a un autre sens en français). On a l’étrange impression que Swisscom cherche son chemin en matière de technologies de l’information.
En effet, les pionniers du numérique en connaissent depuis une trentaine d’années tout le potentiel. Pour être concret, les opérateurs les plus dynamiques, comme Free, proposent depuis bientôt quinze ans des boîtiers qui en concentrent toute la puissance. Pour comparaison, par manque de vision, Swisscom se traine encore avec un modem et un boîtier TV distincts… En ce sens, un rapprochement avec le dynamique Huawei ne peut qu’aider cette société qui semble parfois découvrir aujourd’hui la culture numérique, comme on pouvait le comprendre ici!*
Xavier Studer
*Rappelons qu’une des missions du Responsable du laboratoire numérique de l’opérateur à l’EPFL est d’accueillir des équipes de Swisscom pour les initier à la numérisation, était-il indiqué dans une offre d’emploi publiée sur la toile.
“Pour comparaison, par manque de vision, Swisscom se traine encore avec un modem et un boîtier TV”
Et que dire de Cablecom avec son Horizon?
Est-ce que lors de sa visite Huawei a prit la peine de cacher les enfants de ses usines et chez ses sous-traitants ?
Bruno, on ne sait pas
Swisscom doit améliorer son réseau cuivre pour rester en concurrence avec les cablos opérateur
Etant donné que l’actuel VDSL ne permet pas de franchir la barre de 100 Mbit/s en download, ainsi que l’absence de débits symétriques élevés.
Le déploiement du FTTH étant fort couteux et surtout très (trop) lent, il faut une autre solution.
C’est là que Huawei intervient avec le g.fast et tout ce qui va avec pour remplacer le VDSL d’ici 2020.
70% des lignes cuivre doivent être améliorées, en 4 ans, c’est du travail.
Donc pas besoin de chercher de midi à quatorze heure les raisons de ce déplacement de charme en Chine.
Pour la petite histoire les britanniques qui ont déjà commencé le déploiement du g.fast à fin 2015, ont surnommé ce dernier le “FTTH Killer”, et bientot il y aura l’enterrement définitif du FTTH avec le xg.fast, une suite très prometteuse …
Pourquoi diable Swisscom pose-t-il du FTTH seulement si un accord est passé avec un autre intervenant qui paye 45% comme à Yverdon-les-Bains ?
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