Les systèmes d’authentification digitaux sont en vogue sur nos terminaux numériques. Contrairement à une idée reçue, ils ne permettent pas une vérification forte de l’identité d’un individu et sont moins sûrs que des mots de passe conséquents. D’ailleurs, la sonnette d’alarme a été tirée il y longtemps…
En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés sensibilise depuis plus de dix ans les citoyens sur l’éventuelle dangerosité des empreintes digitales. Des recommandations à lire en urgence au moment où certains évoquent l’authentification biométrie pour sécuriser des données bancaires…
Recommandations claires
Voici en italique un passage issu de cette communication. A méditer…
Chaque personne laisse des traces de ses empreintes digitales, plus ou moins facilement exploitables, dans beaucoup de circonstances de la vie courante. Ces «traces» peuvent donc être capturées à l’insu des personnes concernées et il en résulte des risques de dérive. Ainsi, l’exemplaire de l’empreinte récupéré peut être utilisé pour:
– procéder à l’identification d’une personne à son insu par rapprochement avec un fichier nominatif d’empreintes digitales;
– usurper l’identité d’une personne, c’est-à-dire utiliser l’exemplaire de l’empreinte relevé pour frauder un dispositif reposant sur la reconnaissance de l’empreinte digitale.
Il faut être d’autant plus vigilant:
– qu’il est possible de se procurer, sur de nombreux sites internet et à faible coût, des «kits» permettant de relever des empreintes digitales;
– que plusieurs études ont permis de démontrer la possibilité de frauder en trompant le lecteur d’empreintes grâce à un «faux doigt».
Préférer des mots de passe
Bref, utiliser des empreintes digitales pour sécuriser son smartphone, peut-être. Il faut toutefois comprendre qu’à l’heure du monde numérique, il est probablement plus dangereux que jamais d’utiliser une forme de «code» que l’on ne peut pas changer facilement, comme le relevait un internaute ici il y a quelques jours.
Peut être que dans notre société de l’information, il est plus urgent que jamais de renoncer au digital pour préférer des mots de passe numériques ou mieux alphanumériques… Comme le titre de cet article d’ailleurs, cette dernière phrase n’est compréhensible que si l’on ne maltraite pas trop la langue française 😉 .
Xavier Studer
Exactement, c’est pourquoi blackberry avec son PRIV a fait l’impasse sur les empreintes et conseil son système de protection via un code numérique avec image.
Vos fidèles lecteurs auront compris la petite pique à la faitière des télé-réseaux.
Pouvez-vous préciser la différence que vous faites entre digital et numérique ? En cherchant sur Google, nous trouvons plusieurs avis différents, même chez des spécialistes de la linguistique.
Dans le Larousse, la définition de digital est “synonyme de numérique”. http://larousse.fr/dictionnaires/francais/digital/25502?q=digital#25383
Pas spécifiquement le câble, non. Pour le reste: http://www.langue-fr.net/Numerique-et-digital
Merci. Après avoir lu votre lien, j’utiliserai l’expression mercatique numérique en lieu et place de marketing digital.
P.S. Vous avez écrit “et” à la place du verbe être à la 2e ligne du dernier paragraphe.
Merci! Et “bon sens”, ça vous dit quelque chose? Marketing me va très bien!
Avec mercatique, je me moque gentillement des politiciens français qui ont réussi l’exploit d’imposer à l’Education nationale l’emploi de mercatique au lieu de marketing… La mention marketing n’existe plus dans les manuels scolaires français.
Toutes les sources que j’ai consultées sont d’accord pour dire que cet adjectif, lorsqu’il parle des chiffres, provient de la langue anglaise.
C’est au mieux un anglicisme et au pire, une faute.
Une source : http://academie-francaise.fr/digital
Est-ce que l’iris peut être capturé? Comme l’utilise la Surface Book au travers de Windows Hello.
Ping : Faut-il bouder Samsung Pay et Apple Pay ou autres?