Les grandes manœuvres ne sont pas terminées sur le marché suisse des télécoms. Après UPC, dont l’avenir est aussi incertain, c’est au tour de Salt de changer de CEO. Dès le 1er septembre, Pascal Grieder remplacera Andreas Schönenberger à la tête de l’opérateur en mains de l’hexagonal Xavier Niel. Celui qui fût l’ancien CEO de Google continuera toutefois à siéger au conseil d’administration. Et il ne s’agit pas du seul changement….
Dans un premier temps, cette nouvelle peut surprendre après le lancement en mars des offres fracassantes de Salt sur le fixe, et plus particulièrement la fibre optique avec un débit à 10 giga et l’Apple TV! Elle prend une autre dimension lorsqu’on sait que la communication de Salt a aussi changé de mains il y a quelques jours seulement. Visiblement Salt, qui publiera ses résultats semestriels mercredi, n’est pas sorti des turbulences et doit encore travailler dur pour gagner ou reconquérir des parts de marché.
«Accélérer la croissance de Salt»
«Pascal Grieder est un entrepreneur et leader possédant une grande expertise dans le secteur des télécommunications. A l’aide de la transformation digitale, il a su parfaitement accompagner de nombreuses entreprises dans leur évolution. C’est exactement ce que nous attendons de lui, dans son rôle de nouveau CEO. Notre objectif est d’accélérer la croissance de Salt», explique Xavier Niel, également Président du Conseil d’administration de Salt.
Dans un communiqué de presse, Salt explique que Pascal Grieder, 41 ans, occupait jusqu’ici le poste de Managing Partner pour Digital McKinsey. Ce consultant qui a achevé ses études à l’EPFZ par un doctorat et a prodigué ses conseils auprès de divers fournisseurs de télécommunications a aussi été un des leaders de l’activité numérique chez McKinsey en Suisse, selon Salt.
Salt à la recherche de nouvelles forces!
Plus loin, l’opérateur basé à Renens indique encore dans ce même texte que «le Conseil d’administration remercie Andreas Schönenberger pour sa précieuse contribution au progrès de l’entreprise. Sous sa direction, Salt a mené à bien sa transformation informatique ainsi que le passage à un fournisseur de services de télécommunication efficace en termes de coûts».
Mon commentaire? Visiblement, Xavier Niel n’est pas satisfait du développement de son opérateur, qui s’est à peine stabilisé en 2017 (ceci explique cela). Tout en sauvant les apparences, il «remercie» Andreas Schönenberger pour le travail effectué en lui accordant une place au sein du conseil d’administration. Parallèlement, il table sur du sang neuf pour véritablement développer une gestion plus musclée de Salt, conforme à ses espérances…
Xavier Studer
Pour se développer ils feraient bien de développer leur service client!
Sérieusement, out après à peine deux?
C’est un indicateur que soit Salt avait misé sur le mauvais cheval, soit que Niel dégomme ses directeurs comme CC sans comprendre le tissus économique local.
Il n’y a simplement pas de place pour 3 grands opérateurs en Suisse, pays qui ne compte que 8.3 millions d’habitant, soit l’équivalent de la ville de Londres, sans compter que la topographie du pays et les loi restrictives sur les émissions ioniques empêchent une vrai baisse de prix du réseau mobile, vache à lait des opérateurs nationaux.
Je trouve votre message plein de contradictions. En quoi M. Schonenberger représente mieux le tissus économique local que M. Grieder ?
Qu’est-ce qui permete d’affirmer qu’il n’y a pas de place pour 3 opérateurs, alors qu’il y en a 4 dans plusieurs pays voisins ? Swisscom et Sunrise se portent plutôt bien, Salt avait présenté des chiffres pas trop mauvais l’année dernière et s’est lancé dans le fixe cette année. On en saura plus cette semaine.
Finalement seuls les cablos souffrent réellement… mais un passage à 2 opérateur ne changerait sans doute pas la donne pour eux !
De plus c’est bien une concurrence à 3 opérateurs qui a permis une certaine baisse des prix ces derniers temps. Moins de concurrence n’aiderait pas, au contraire.
Et enfin, est-ce que les opérateurs se gavent sur notre dos (vaches à lait), ou est-ce qu’ils sont réellement soumis à des contraintes qui les pénalisent (topo, lois, faibles économies d’échelles…) ?