Nous avons tenté de savoir ce que représentait concrètement le mode Apple ProRes introduit il y a quelques mois sur les iPhone 13 Pro. A cet effet, nous avons comparé une petite séquence avec un Canon EOS R6 et avons profité pour faire un ralenti avec le Huawei Nova 9 à 960 images par seconde (i/s). C’est tellement ludique!

Pour commencer, quel format choisir? Etant donné que cet Apple ProRes (spécifications) était limité à 30 i/s en 4K nous avons préféré filmer en Full HD (1980 x 1080 pixels) à 60 i/s et avons conservé le mode Full HD à 50 i/s, IPB, HDR PQ (selon BT. 2100) sur le Canon EOS R6 équipé d’un objectif 24-70, série L. On a donc volontairement renoncé à la 4K, même si le R6 aurait pu filmer à 50 ou 60 i/s, déjà expérimenté ici.

Trois appareils, trois trépieds

Ceci fait, comme illustré ci-dessus, nous avons installé les trois appareils sur trois trépieds en tentant de trouver des cadrages assez proches. Nous avons constaté que le Huawei Nova 9 démarrait uniquement lorsqu’un mouvement était détecté dans l’image, ce qui a compliqué la première prise.

Les séquences enregistrées, nous avons constaté, par exemple, que sur l’iPhone 13 Pro Max 25 secondes de vidéo pesaient quelque 1,37 Go. Pour comparaison, sur le Canon EOS R6, la même séquence était compressée à environ 260 Mo. Enfin, sur le Huawei Nova 9, les 9 secondes capturées partiellement à une fréquence de 960 images par seconde en 720p (1280×720 pixels) n’ont pas dépassé les 3 Mo!

L’iPhone 13 Pro Max fait sensation

Evidemment, plus une image est brute, plus elle contient de détails. Cela dit, quand une grande partie de la scène ne bouge pas, pourquoi ne pas compresser un peu! D’ailleurs, c’est ce que font la plupart des appareils et smartphones pour gagner de la place et du temps: économique, efficace et plus écologique. En ce sens, le Huawei Nova 9 s’en tire plutôt bien compte tenu de l’extrême légèreté du fichier.

En effet, côté production, ces gros fichiers ralentissent le processus si l’on passe par le nuage. Enfin, la mise en ligne sur internet comporte toujours des limites. Tant YouTube que les autres solutions d’hébergement compressent les images, raison pour laquelle il est toujours intéressant d’envoyer les plus gros fichiers possibles… En ce sens, le ProRes peut se justifier en amont d’une production devant être largement diffusée.

Gare aux réglages manuels

Et du côté de l’internaute, il ne faut pas oublier de passer le lecteur dans sa configuration maximale qui n’est pas toujours proposée d’office pour accélérer la diffusion de la vidéo et aussi pour économiser en bande passante. Dans les lecteurs vidéo ci-dessous, par exemple, il peut être nécessaire de passer manuellement à la résolution maximale (en bas à droite).

Enfin, c’est une constante avec la vidéo. Même si l’on ne se s’occupe que de l’image, sans se soucier du son, la production de quelques secondes d’image est très chronophage, dès qu’on multiplie les prises. Même si tous les réglages ont été laissés à l’appareil en mode automatique, comme dans ce test… Ce qui implique aussi, en passant, une reprise de point sur l’EOS R6, qui passe de la bombe Kägi à Venise. Tout un voyage!

Xavier Studer

Remerciements: Emilien

Test vidéo, première séquence

Test iPhone 13 Pro Max ProRes 1080p 60 i/s

Test Canon EOS R6 1080p, IPB, HDR PQ, 50 i/s

 

Test vidéo, deuxième séquence

Test iPhone 13 Pro Max ProRes 1080p 60 i/s

 

Test Canon EOS R6 1080p, IPB, HDR PQ, 50 i/s

Test Huawei Nova 9 720p, 960 i/s