Après quatre jours passés à lIFA 2022 de Berlin, voici quelques tendances observées. Pour commencer, j’ai été impressionné par le nombre de fabricants proposant de grosses batteries et des panneaux solaires, qui s’inscrivent bien dans une volonté de durabilité, qui se heure toutefois à la réalité des chiffres et nous interroge sur les perspectives de notre société numérique de l’information…
Commençons par le rayon des batteries, chargeurs solaires, éoliennes portables et autres turbines à vent! Visiblement, les potentielles pénuries d’électricité donnent des idées et mettent en lumière des accessoires qui se sont beaucoup améliorés ces dernières années. Jamais je n’ai vu autant de stands sur cette problématique. Eh oui, le numérique consomme beaucoup d’énergie et il ne faut pas l’oublier.
L’éolienne «aéroportée»
Commençons par les grosses batteries transportables, qui peuvent atteindre les 15 ou 20 kilos, voire davantage, et qui sont capables de faire fonctionner en camping de gros ordinateurs et même l’électroménager. Pour les alimenter, certains fabricants proposent désormais de très gros panneaux solaires sur des systèmes mécaniques permettant de les orienter automatiquement pour disposer d’un maximum de puissance…
Mais c’est une éolienne «aéroportée» qui a suscité mon plus vif intérêt. Cette espèce de cerf-volant énergétique est idéale pour les baroudeurs partant à l’exploration de zones régulièrement très venteuses. Le Kiwee One, un dispositif de moins de 5 kilos développé par Kitewinder, permet de bénéficier d’une puissance pouvant atteindre 100W. Visionnez plutôt la vidéo ci-dessous!
La durabilité…
Tout ça nous amène à des questions de durabilité, un mot sur toutes les lèvres des géants. Du côté de Panasonic (les documents IFA 2022), par exemple, on présente cette usine alimentée avec des énergies vertes et qui fonctionne à l’hydrogène, aux panneaux solaires pouvant évidemment compter sur les batteries du constructeur, qui fournit différents géants de l’électronique…
Tous, de Samsung avec son internet des objets, en passant par TCL ou Nokia communiquent sur leurs efforts pour réduire leur empreinte carbone. Parallèlement, de petits entrepreneurs allemands et français défient ces entreprises. Certains, par exemple, construisent des smartphones «durales» et les proposent parfois sur abonnement, comme Nokia, la marque de HMD… Nous y reviendrons.
Quelles perspectives?
Tout ça nous amène à la question des perspectives pour l’électronique de divertissement et notre société de l’information. En discutant avec un exposant, il m’a concédé que des durées de vie de dix ans pour un smartphone seraient souhaitables, mais qu’idéalement, il faudrait plutôt tabler sur des périodes de l’ordre de la centaine d’années!
Nous sommes d’ailleurs arrivés à la même conclusion sur la recyclabilité de ces différents appareils. Certes, certaines matières sont récupérées, mais pas toutes et il reste des progrès techniques considérables à faire. Ce rapport du fabricant Fairphone peut d’ailleurs être inspirant. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur ces aspects…
Xavier Studer, de retour de Berlin
Le concept d’économie circulaire semble très théorique! La réalité semble plus complexe que les discours marketing des patrons et des capitaines d’industrie…
J’aime beaucoup ce concept de turbine suspendue par un parachute!!!!
C’est le “green washing”. Tout est présenté comme durable, écologique, recyclable, etc. Sur le fond c’est une bonne chose, mais n’oublions pas qu’il y a une grande dose de marketing dedans.