La numérisation*, un concept qui mériterait d’être précisé plus de cinquante ans après le début de ce processus, fait toujours couler beaucoup d’encre. Dans l’intervalle, la confiance de la population suisse dans ses propres compétences numériques ne progresse que lentement, selon une étude menée par Digitalswitzerland auprès d’un échantillon de 1600 personnes représentatives.
«Plus d’un cinquième des personnes ne se sentent toujours pas en mesure de suivre le rythme des progrès technologiques. L’utilité de la numérisation est néanmoins considérée comme élevée dans tous les domaines de la vie», est-il indiqué dans un communiqué de presse diffusé mardi.
Données personnelles: attention danger!
«La disposition à fournir des données personnelles pour des services numériques augmente, et ce malgré une prise de conscience accrue des cyberrisques. Dans ce contexte, la satisfaction vis-à-vis des services numériques est variable», selon l’édition de l’étude «Switzerland’s Digital DNA», publiée dans le cadre des Journées suisses du digital (NDLR: lire numérique, en français «digital» signifie «qui se rapporte au doigt»…
«75% de la population considère internet et la technologie comme une chance pour la Suisse — une valeur stable par rapport à l’année précédente. La part des personnes qui ne se sentent pas capables de suivre le progrès reste également stable: avec 22%, elles représentent plus d’un cinquième des personnes interrogées», est-il encore précisé dans le même texte.
Pistes fumeuses…
A en croire ce sondage, les personnes interrogées estiment que le plus grand besoin de rattrapage en matière de compétences numériques réside dans le développement de compétences technologiques telles que la programmation [44%] et l’utilisation de nouvelles technologies telles que les smartphones ou les lunettes VR [18%]. On ne va tout de même pas tous se mettre à programmer ou à porter des lunettes d’autistes, alors que celles pour la 3D n’ont jamais convaincu, pour mémoire…
Enfin, selon le même texte, «l’aptitude numérique perçue varie fortement selon le secteur: alors que 15% des banquiers s’estiment incompétents à cet égard, 29% des professionnels de la santé et du social pensent que leurs compétences ne sont pas suffisantes. Les professionnels du commerce de gros et de détail [30%] ainsi que les employés de l’hôtellerie et de la restauration [36%] sont les plus critiques à l’égard de leur manque de compétences numériques.»…
XS
*Début de l’article Wikipédia sur le numérisation en italique:
La numérisation est la conversion des informations d’un support ou d’un signal électrique en données numériques que des dispositifs informatiques ou d’électronique numérique pourront traiter. Les données numériques se définissent comme une suite de caractères et de nombres qui représentent des informations. On utilise parfois le terme franglais digitalisation .
Ca continue de causer beaucoup pour donner du travail aux entreprises IT qui siphonnent nos données pour des utilisations peu avouables. A quant un mouvement populaire NON à la digitalisation?
Dans mon entreprise, on a encore des terminaux style DOS. OK, c’est rapide, mais l’interface est nulle, même si c’est du tout numérique des années 80. Je comprends pas de quoi on parle…
alors moi, je confirme qu’une bonne partie du grand public a un besoin réel de formation au numérique… notamment dans le domaine des outils bureautiques.
par exemple: confondre le navigateur Web Google Chrome et le site du moteur de recherche de Google, ou taper une URL dans un moteur de recherche pour accéder au site ad hoc (–> gaspillage énergétique), ou encore, ne pas arriver à comprendre qu’il existe une vie en dehors des programmes (Word, Excel, PowerPoint et Cie) de Microsoft Office.
enfin, je dédie une BD nouvellement traduite en français à tous les utilisatrices et utilisateurs de Google Chrome: https://contrachrome.com/comic/681/