Une étude universitaire va faire le point sur les dangers des deepfakes

  • Dernière modification de la publication :03/10/2022
  • Commentaires de la publication :3 commentaires
Trop vieux? Trop jeune? Photoshop le roi du Deepfake!
Trop vieux? Trop jeune? Photoshop le roi du Deepfake!

A cause d’algorithmes toujours plus puissants, parfois catégorisés dans la catégorie «intelligence artificielle», les photos et vidéos truquées, plus vraies que nature (voir notre test numérique) se multiplient dangereusement. Même si ces techniques sont souvent utilisées pour discréditer un ennemi, elles sont positives quand elles améliorent nos photos et vidéos. Quels risques pour la démocratique? Une étude devrait y répondre…

TA-SWISS, la Fondation pour l’évaluation des choix technologiques, veut en avoir le cœur net et s’efforcera de faire le point sur cette question épineuse. En effet, une déferlante de telles photos et vidéos pourrait conduire à une perte de confiance totale des citoyens dans notre société de l’information, si elle ne parvient pas à trier le vrai du faux. Une opportunité pour les médias!

Un outil de désinformation

«Les deepfakes se profilent déjà en redoutables outils de fraude ou de chantage. Ils permettent notamment de se faire passer pour une personne interne à une entreprise en recréant sa voix, voire même son visage pour accéder à des informations sensibles ou de l’argent. Plusieurs cas d’entreprises concernées ont déjà été répertoriés en Europe», écrit TA-SWISS.

De quoi se méfier des technologies biométriques toujours plus largement utilisées pour l’authentification des clients d’une entreprise, par exemple. Alors qu’elle se généralise, l’authentification par empreinte vocale, par exemple, me semble des plus discutables. Probablement à éviter pour accéder aux informations de sa banque. A bon entendeur…

Bientôt des outils…

«L’étude TA-SWISS en cours devra donc jongler entre les applications et scénarios les plus divers. En politique, c’est avant tout le potentiel de désinformation et de manipulation des deepfakes qui saute aux yeux. Un exemple extrême ayant fait le tour du monde est celui d’un deepfake mettant en scène le président Zelensky en train d’appeler le peuple ukrainien à baisser les armes», poursuit la fondation.

«Dans l’ensemble, faire face à l’arrivée des deepfakes va nous confronter à de nombreux défis inédits, pour lesquels l’étude de TA-SWISS vise à fournir des outils. Comment les victimes d’un deepfake peuvent-elles se défendre et comment le droit peut-il appréhender cette nouvelle forme de tort, virtuel et pourtant si tangible? Que peut faire une entreprise pour se protéger? Que doivent faire la politique, la population et les médias pour en réduire l’influence sur notre vie publique?

XS

Cet article a 3 commentaires

  1. René

    Excellentes questions, mais les réponses seront forcément decevantes par rapport à l’évolution technologie…

  2. Stan

    Je trouve qu’actuellement ce monde mange pas mal d’algorithmes vénéneux.

    1. Theo

      Et certains en veulent encore plus!

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