Tous les opérateurs et leurs équipementiers respectifs travaillent d’arrache-pied pour lancer la 5G le plus vite possible, à l’image de Sunrise en Suisse et du très dynamique Huawei! Comme je l’ai déjà évoqué brièvement ici, ce déploiement pose de multiples questions techniques liées à des spécificités suisses ou non…
En effet, pour pouvoir proposer la 5G le plus vite possible dans la mesure du cadre règlementaire et de manière économiquement acceptable, les opérateurs et les équipementiers démarreront en douceur, parfois en ayant recours à un mode «non-standalone»…
Utiliser d’abord le réseau 4G…
Selon cette synthèse du fondeur Mediatek, il s’agit d’utiliser un cœur de réseau 4G et de booster le transfert de données avec la 5G. Certains types de services utiliseront toutefois la technologie précédente. Parallèlement, certains équipementiers proposeront des technologies permettant de faire «cohabiter» 4G et 5G pour optimiser l’utilisation des fréquences, comme expliqué ici.
Ceci nous amène au mode «standalone», autrement dit à des réseaux entièrement conçus pour la 5G. Ils devraient alors rimer avec davantage de bande passante à disposition et des temps de réaction (latence) réellement plus faibles. D’ici là, on peut imaginer que les opérateurs pourront utiliser davantage de fréquences uniquement pour la 5G, ce qui ne sera pas possible au début… Plus d’informations.
Quelles fréquences?
Cela nous amène à un autre point. Les fréquences sur lesquelles fonctionnera la 5G. Si les opérateurs viennent d’acquérir un beau bouquet de fréquences, il faut préciser que certains constructeurs de périphériques ne proposeront pour commencer que des appareils fonctionnant autour des 3,5 GHz pour bénéficier de davantage de bande passante.
On peut ensuite imaginer que davantage de bandes de fréquences, plus ou moins intéressantes, seront utilisées pour la 5G. En effet, plus on monte en fréquence, plus le débit est élevé, mais plus la couverte se réduit et plus la pénétration dans les bâtiments baisse. Certains des premiers appareils ne profiteront donc pas de certaines évolutions…
Cap sur quel futur?
Ensuite, en Suisse, les normes actuelles, et surtout la manière de mesurer le rayonnement, brideront certaines possibilités de la 5G, comme le beamforming, c’est-à-dire la possibilité de focaliser la puissance dans un périmètre donné pour augmenter l’efficacité de la transmission et sa portée. Une législation probablement contre-productive, qui génère d’intenses échanges en coulisse…
Enfin, toujours en matière de fréquences, ce premier déploiement est prévu sur des fréquences inférieures à 6 GHz. Sous nos latitudes, il se pourrait qu’un jour les opérateurs puissent utiliser des plages de fréquences comprises notamment entre 25 et 100 GHz, soit les ondes millimétriques… Très délicates à utiliser en cas de pluie, par exemple… Prochain rendez-vous: la Conférence mondiale des radiocommunications, qui débutera le 28 octobre à Sharm el-Sheikh.
Xavier Studer
Lire aussi: Road to 5G: Introduction and Migration, GSMA, avril 2018
Le gros soucis avec le ondes millimétriques, c’est que la moindre vitre ou mur fait barrage.
Essayer de placer une parabole pour satellite derrière une vitre ou tout simplement un carton, plus rien ne passe.
Et ne comptez pas augmenter la puissance, cela serait très dangereux, voulez-vous finir en bouillie comme dans un micro onde ?
Nos opérateurs sont en train de nous mener en « bateau » avec le déploiement de la 5G …
Le gros marchandage commence …
C’est pas les micro-ondes ça? C’est pas dangereux?
Un micro onde fonctionne en 2.45ghz comme votre wifi 🙂
Les solutions existent, la Corée et la Chine en sont l’exemple. Quelques mois de patience et ADIEU LES CÂBLES dans nos foyers. La 4g le permet déjà bien et à moindre frais comparé au wifi devant obligatoirement disposé d’un appareil specific en plus de tout ce qui est tv à brancher au courrant..
Même la 5xxxg ne remplacera jamais une ligne fixe. Déjà le réseau data est mal fait de mon point de vue, il faudrait fournir à tout le monde une ipv6 public si l’on veut vraiment enlever une ligne fixe sauf qu’il faut un os qui se mette à jour pendant 10/15/20 ans sinon cela transformera tout ce monde en « zombie » dès la première faille disponible.
Et la latence, le partage de la bande passante, la baisse des performances selon le lieu ou les matériaux alentours ou encore tout matériel générant des perturbations électromagnétiques. Un câble ça fonctionne ou pas, il n’y aucune variation et la latence restera toujours plus faible.
Il parait,… selon des études, que c’est super dangereux. A voir la suite…
Sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de gens qui parlent des dangers des rayonnements de la 5G.
Xavier avez-vous des précisions ?
J’ai consacré un article à ce sujet il y a environ une année, intitulé « Faut-il avoir peur des antennes de téléphonie mobile? Rien ne semble le prouver«
Xavier, merci pour cet article car c’est rare un article qui explique clairement qu’une augmentation de la fréquence diminue sa portée et sa pénétration à l’intérieur des bâtiments. Pourquoi est-ce qu’on ne part pas sur un réseau wifi global plutôt qu’un réseau 5g ?
Chacun assume le coût de son wifi, le partage avec d’autres en déresponsabilisant le propriétaire d’un accès type public et plus besoin d’abonnement natel ni la pose d’antenne. On reste sur un réseau type 2g longue portée sur de bases fréquences pour les urgences SMS/appel. La data passe par du wifi et le peuple économiserait des milliards en téléphonie chaque année…