Pionnier du mobile, le soussigné, qui enregistre ici à certaines heures de la journée jusqu’à 95% du trafic en provenance de smartphones, boit du petit lait avec la généralisation de solutions de paiement comme Google Pay, Apple Pay, Samsung Pay et Twint. Sans nous en rendre compte, ces solutions vont probablement révolutionner notre quotidien numérique…
Souvent jusqu’ici, à l’exception notable des achats «in app», l’acte d’acquisition se faisait confortablement derrière un ordinateur, sa carte de crédit à la main. Mais avec la possibilité d’associer sa carte de crédit à son smartphone, à sa montre, voire à son navigateur internet, comme avec Google Chrome et son compte personnel, cela va booster notre vie connectée!
Une révolution déjà bien partie…
Sans nous en rendre compte, certaines sociétés permettent déjà d’expérimenter un confort numérique «révolutionnaire». Depuis plusieurs mois, on peut ainsi associer l’application des CFF à Twint. Si l’on doit par exemple prendre un surclassement pour un petit trajet, cela se règle en deux effleurents d’écran. Sans mot de passe, sans code.
Cette facilité de paiement permettra probablement à certains entrepreneurs de faciliter la vie numérique de leurs clients les plus branchés. De quoi non seulement doper le chiffre d’affaires des entreprises les plus dynamiques, mais aussi de faire gagner beaucoup de temps aux consommateurs bénéficiant des comptes numériques ad hoc.
Voici l’ère de l’«épicerie» numérique!
Cette facilité de paiement ouvre de nouvelles perspectives à une nouvelle forme de commerce, c’est-à-dire l’épicerie numérique! Sans y prendre garde, il sera possible d’acheter non seulement des biens, mais surtout de petits services numériques sans avoir besoin d’utiliser de login, mot de passe ou autre processus compliqué. Avec. Google Play, il est même déjà possible de se faire envoyer directement les articles!
D’un clic, on pourra par exemple acheter une coupure de presse, consulter une étude, réserver un pro du nettoyage sur MénageSimple, par exemple. Cela forcera aussi les prestataires de service un peu à la ramasse en matière de paiement (style On My Way) à se mettre à la page et à utiliser ces modes de débit combinés aux facilités actuelles de la biométrie, et à celles à venir… Au risque de disparaître.
Evidemment, les réactionnaires et autres traîne-savates de tous bords mettront probablement des années à s’adapter à cette nouvelle évolution numérique, notamment en Suisse…
Xavier Studer
Google Pay, ça marche sur mac?
Ne buvez pas trop de petit lait, ce n’est pas si bon pour la santé que ça !
C’est un traîne-savates qui vous le dit, marrant vos expressions…
On dirait Steve Jobs. Twint sur l’app CFF ça a quoi de révolutionnaire? Ça fait bien plus d’un an que j’ai plus mis mon mot de passe pour commander un billet avec la carte de crédit… Et le traîne savate que je suis a tendance à la prudence… Je préfère une banque/un émetteur de cartes suisse qu’Apple/Google/Samsung. En cas de problème, vous pouvez être sûr qu’une ligne en taille 4 à la page 5762 des CG Google vous donnera tort…
Pas vraiment non. Je vous laisse « découvrir » la communication de Twint du 18 avril… https://www.twint.ch/fr/press/mobile-avec-twint-en-train-et-en-voiture/
J’ai pu tester Google Pay. J’ai réussi à outrepasser la limite imposée par ma banque (la carte Visa de PostFinance ne marche pas avec Google Pay) en créant un compte Revolut en moins de 5 min, vérification de mon identité incluse.
La facilité de payement avec Google Pay est impressionnante. Il suffit de déverrouiller son smartphone (avec le capteur d’empreinte pour moi), de l’approcher du terminal de paiement (comme la carte) et le paiement est instantané. Twint a au minimum 10 ans de retard. Il faut ouvrir l’app, sélection le moyen de paiement (Beacon, QR code) et ensuite attendre de longues secondes, surtout avec le beacon (au moins 30 sec).
Ce qui me gêne avec Google Pay, c’est de devoir utiliser Revolut. Il faut charger le compte Revolut à l’avance et on ne connaît pas la fiabilité de cette « banque » online qui n’est pas soumise aux mêmes règles que les banques traditionnelles. Revolut me paraît à risque, comme les crypto-monnaies. C’est un point noir.
Si Twint pouvait utiliser le NFC et devenir aussi simple que Google Pay, ce serait très bien et je l’utiliserais volontiers. Et si les banques pouvaient s’inspirer de Revolut pour le prix des prestations (compte et carte de crédit gratuit) et la facilité/rapidité du processus, ce serait également très bien.
Twint c’est bien pour des sites genre Galaxus ou Microspot (paiement très rapide et surtout sans frais), mais effectivement pour le reste c’est des années de retard. J’ai définitivement abandonné son utilisation à la Coop, ça foire 9 fois sur 10 (sûrement parce que Twint cherche à se connecter au réseau de données mobiles, la pire idée qui soit vu l’absence de réseau dans la quasi-totalité des Coop…). J’ai une carte de crédit émise par Viseca, respectivement une banque cantonale. Aucune compatibilité avec Google Pay ou Samsung Pay. Franchement ils attendent quoi ? Que tout le monde passe à la concurrence ??? J’ai créé une carte Revolut suite à ce commentaire (pour Google Pay), je me réjouis d’essayer! Mais effectivement c’est pénible de devoir charger le compte Revolut avec sa carte de crédit pour pouvoir redépenser l’argent dans Google Pay… Ce genre de bricolage ne peut qu’être temporaire avant que les utilisateurs ne se lassent…
Qui est le plus traîne savates ? Les banques donc beaucoup ne sont pas compatibles Google pay ou le client qui ne peut pas l utiliser…. Faut protéger twint….
Effectivement, la “confession” de Twint: https://www.twint.ch/fr/paiement-par-smartphone-dans-monde/
C’était il y a une année déjà…
J’utilise rarement Twint que je trouve compliqué en comparaison de la carte sans contact jamais en panne sauf peut être le terminal de paiement alors que Twint…un bon train de retard en terme de simplicité.
Hmmmmm…! Toutes nos données qui traînent on ne sait où… Quand n’est-il de la sécurité quand on voit déjà tous ces processus avec nos banques suisses. Et s’il faut en plus avoir plusieurs systèmes, je garde ma carte de crédit et tape mon code sur le terminal, comme dans un bancomat.
Un autre excellent article Monsieur Studer! Très intéressant de voir les entreprises réagir à la tendance des utilisateurs à utiliser de plus en plus leur mobile pour… tout. Clairement le but reste toujours de raccourcir la distance entre l’utilisateur et l’accès à la prestation.
Avec la popularité croissante des assistants vocaux (que vous détaillez dans cet article: https://www.xavierstuder.com/2019/03/multimedia-la-rts-developpe-son-offre-sur-lassistant-de-google/ ) il sera aussi intéressant voir comment quels services les entreprises vont offrir à travers ces outils.
Désolé, mais là c’est justement le contraire, Luca. Sous couvert de simplifier les transactions avec mobile, on rajoute en fait un prestataire (ou du moins on en supprime aucun), les transactions passant par Google, Samsung ou Apple… nos données et habitudes de paiements valent de l’or… Qui plus est, pour des entreprises à l’autre bout du monde…
Je ne parle même pas des assistants vocaux, où là, on rajoute bien un prestataire entre deux; Reserver un taxi à l’époque: un téléphone à la centrale de taxi (direct), et maintenant, une commande vocale, qui part loin dans le cloud, serveur, et transmission à la centrale des taxis. Le cheminement est plus compliqué à notre époque, mais ça nous semble plus simple. Et encore une fois, ces entreprises se gargarisent de nos données et habitudes de consommation.
Pour ceux qui sont chez un prestataire de carte qui ne supporte pas GPay, je vous recommande vivement de prendre 5 min. pour les appeler. J’ai été agréablement surpris en les appelant d’entendre qu’ils étaient bien au courant de l’arrivée de GPay, mais qu’ils devaient mettre à jour leurs systèmes et qu’ils scrutaient la demande.
Quelques appels le même jour pourrait convaincre un manager de lancer la chose 🙂