Au moment où j’écris ces lignes, je viens de recevoir un courriel d’un fabricant de coques de protection qui me propose des articles pour trois types de Galaxy S20. Il fait état du S20, du S20 Plus et du S20 Ultra…. Et je découvre que la toile s’enflamme autour de cette question…
On trouve donc d’innombrables articles qui spéculent sur le nom des prochains étalons du Coréen qui pourraient être dévoilés lors de de l’Unpacked de San Francisco du 11 février 2020… Le teaser vidéo ci-dessous ne répond pas vraiment à cette question…
Un futur Samsung Galaxy S20?
Quoi qu’il en soit, on se réjouit de découvrir les nouveaux étalons du Coréen, même si la course aux smartphones s’essouffle, comme pourrait l’illustrer un Apple. De plus en plus d’appareils dépassent les exigences usuelles des mobinautes et sont devenus de véritables «super-ordinateurs», voire de vraies tablettes avancées, comme les derniers Notes…
Et lorsque l’innovation s’essouffle, le marché se tasse et les ventes déclinent. Souvent, les marques font alors appel aux publicitaires ou au marketing pour tenter de créer un besoin, une demande ou d’essayer de faire rêver pour masquer une dure, mais cruelle réalité: ces nouveaux produits n’apportent pas beaucoup de choses en plus…
Un nuage de fumée délétère…
Dans ce contexte, la question du branding devient soudain presque «magique» et permet d’éclipser, comme par prestidigitation, l’essentiel, c’est-à-dire l’appareil en lui-même. On se perd alors dans des questions d’identité, de publicité et d’image. Des écueils qui nous détournent de nos usages réels et de nos besoins.
Dans ce contexte, j’encourage les internautes à se poser de vraies questions sur leurs besoins réels et de choisir un appareil qui correspond vraiment à son usage… A quoi bon des écrans gigantesques ou des espaces de stockage déments, sans parler de la mémoire vive de certains smartphones qui peut désormais dépasser celles de véritables ordinateurs?
Bref, redescendons sur terre et détournons-nous des sirènes de publicitaires médiocres pour n’acheter que ce dont nous avons vraiment besoin. Et pourquoi pas des modèles réparables ou de constructeurs qui garantiraient un vrai suivi sur plusieurs années… Mais bon, le buzz fonctionne… Visiblement… Et peut-être que je n’aurai pas dû écrire ces lignes?
Xavier Studer
Merci à XS de partager sa suggestion de consommateur averti.
Personnellement, lorsque je dois changer de smartphone (plus de mise à jour ou en manque de vitesse, usage professionnel ralenti, normes dépassées, …) je ne regarde plus que les fleurons de l’année précédente que je n’ai pas de peine à trouver à 50% de leur valeur à un moment ou un autre dans la tranche des 12 à 18 mois. Ça peut faire encore cher pour certaines personnes, mais je trouve raisonnable de consommer de cette manière alors que je pourrais très bien changer de smartphone chaque année comme beaucoup de suisses.
Comme XS le relève très justement, la révolution dans l’usage de tous les jours n’existe plus vraiment :
– les flagships des principales marques se tiennent quasi dans un mouchoir de poche pour ce qui est de la photo (il y a d’autres moyens pour de la ‘vraie photo’)
– les suites logicielles de Google / MS / autres sont accessibles voire préinstallées
– les stores d’applications (officiels ou alternatifs) donnent accès à l’essentiel pour couvrir les besoins standards, voire plus.
Certains noteront les inégalités de mises à jour des OS selon les marques, mais pour les smartphones les plus chers, les mises à jour (tout au moins de sécurité) portent souvent sur 3 ans voire plus comme je l’ai assez souvent constaté.
Mon dernier exemple est le Huawei P20 Pro, payé il y a quelque mois 400 – 450.- pour un appareil coûtant dans les 800.- 12 à 18 mois avant … La partie photo est juste formidable, les mises à jour OTA sont bien là et il couvrira encore au moins 2-3 ans mes besoins avant que je ne le passe à un de mes gosses si les mises à jour de sécurité se prolongent.
On ne peut malheureusement pas espérer faire la même chose avec les smartphones bas de gamme , même récents. Les mises à jour sont présentes 1 ou 2 ans pour l’aspect sécurité mais la portabilité pour les nouvelles versions de l’OS étant souvent conditionnée à la puissance du HW, il est souvent impossible de profiter de 2 mises à jour majeures en 3 ou 4 ans.
Pour les smartphones et tablettes qui ne sont plus mis à jour, nous les utilisons facilement 2 ou 3 ans de plus sans connexion internet (seulement accès à notre réseau domestique) comme télécommande, pour jouer ou visualiser des films sur mes NAS, etc.
Je ne fais pas les choses ainsi en pensant m’offrir une conscience, j’ai seulement le sentiment d’utiliser le plus longtemps possible et au mieux ces appareils coûteux à produire et à détruire, un peu comme on le ferait pour nos véhicules …
Et pour les fabricants écouter un peu leurs clients
Apple a attendu 2019 pour proposer enfin de vraies batteries en échange de 1 ou 2 millimètres de finesse.