L’échec de l’absorption d’UPC par Sunrise comporte de grandes zones d’ombre… Dans ce contexte opaque, le challenger suisse des télécoms encaisse le départ de Bruno Duarte, Chief Consumer Officer. L’opérateur nomme parallèlement un nouveau directeur financier en la personne d’Uwe Schiller, jusqu’ici vice-président aux finances…
Une certaine forme de continuité se profile donc, comme le laissait déjà penser la nomination d’André Krause, qui a soutenu un développement financier certain. Avec Uwe Chiller, l’opérateur se dote par ailleurs d’une personnalité qui a plus de 20 ans de carrière chez Sunrise….
Toujours des zones d’ombres
Certains rebondissements peuvent s’expliquer assez facilement. En effet, Bruno Duarte a travaillé de longues années comme l’ancien CEO Olaf Swantee dans le giron d’Orange à la même période. On trouve même des articles où les deux personnes sont citées l’une après l’autre… Auraient-ils des projets en commun? Cela nous amène à d’autres interrogations.
Le revirement du principal actionnaire de Sunrise reste inexpliqué. En effet, divers documents autour de cette opération montrent que le Conseil d’administration, dans lequel est représenté le principal actionnaire de Freenet, soutenait cette opération. Il semble d’ailleurs impensable de lancer un tel projet sans le soutien de son principal propriétaire…
Une opération financière vraiment mal ficelée?
En coulisse, d’aucuns évoquent des problèmes de financement du côté de l’actionnaire allemand. Une chose est certaine: à la lecture de certains communiqués de presse de Sunrise, presque surréalistes, des divergences très fortes sont soudain apparues, avant l’arrêt de toute l’opération qui aura coûté par moins de 125 millions au total, dont 50 millions de pénalités payées à UPC…
Là encore, même si Sunrise a détaillé ces 75 millions de francs supplémentaires, cette somme fait jazzer. Et on peut se demander si ces quatre départs et la nomination d’un CEO ont un quelconque rapport… Car n’oublions pas que cette opération financière complexe, conseillée par UBS et Deutsche Bank, n’a pas pu être élaborée sans les compétences d’André Krause et Uwe Chiller… Et des démissionnaires! Amusant, non?
Xavier Studer
Les petits actionnaires devraient demander un décompte au centime près de ce 125 millions!
Parahutes?