Un jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF) a confirmé en fin de semaine que Naxoo a bel et bien abusé de sa position dominante à Genève sur le marché TV. De son côté, Salt a publié des résultats 2020 incomplets, mais plutôt robustes…
Dans un communiqué, le TAF confirme, sur le principe, la sanction pour abus de position dominante prononcée contre Naxoo par la Commission de la concurrence. Il en réduit toutefois le montant à environ 3,25 millions de francs, contre 3,6 millions initialement. Précisons encore que cet arrêt est susceptible de recours au Tribunal fédéral.
S’assurer le contrôle…
«Lors du raccordement physique des immeubles au téléréseau, Naxoo exploitait le fait que ses services étaient indispensables aux yeux des propriétaires pour s’assurer un contrôle sur l’utilisation des installations de distribution d’immeubles et empêcher les propriétaires d’installer un système tiers sur la même prise téléréseau coaxiale», relève le TAF.
Les fournisseurs de systèmes satellitaires, par exemple, ont été limités dans leurs débouchés et le développement technologique en a été entravé. Finalement, les consommateurs finaux ont été empêchés d’accéder à d’autres services de télécommunication complémentaires ou concurrents au téléréseau, selon le même texte.
Les signaux très positifs de Salt…
On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Même si le chiffre d’affaires de Salt a légèrement reculé de 1,1% à 1,014 milliard de francs en 2020, il a fait assez fort. On constate qu’il a non seulement gagné environ 4,5% d’abonnés à 1,306 million, mais progresse aussi globalement, y compris en additionnant le prépayé à plus de 1,824 million de SIM, contre 1,808 en 2019. Et sur la fibre? Mystère, mais avec les tarifs pratiqués…
Par ailleurs, on constate que Salt est en fort développement en Suisse puisque le nombre d’employés est passé de 842 emplois à plein temps en 2019 à 925 à fin 2020, selon des chiffres de l’opérateur de Renens en mains de Xavier Niel. Enfin, dernier signe très positif, le propriétaire français quittant conseil d’administration, Marc Furrer, ex-directeur de l’OFCOM et ancien président de la Comcom, devrait prendre la suite! Très fort.
Xavier Studer
Comment se fait-il qu’un logo UPC (avec « l’artichaut ») soit fixé au mur à l’entrée du siège de Salt ?
Et pourquoi diable pas d’information sur la clientèle Fibre ?
Cette photo d’archive date d’avril 2018.
Car les bureaux de Salt et UPC sont dans le même immeuble, et en effet, la configuration des lieux n’est plus la même.
Bonjour
Concernant Naxoo, en effet un recours est possible au TF.
Néanmoins, je fais remarquer que Naxoo a déjà été sanctionné par
le TF en 2008 pour des faits de concurrence déloyale envers la même société,
l’arrêt du TAF disponible sur ce lien :
https://www.bvger.ch/bvger/fr/home/medias/medienmitteilungen-2021/naxoosawegenmissbrauchseinermarktbeherrschendenstellungsanktioniert.html
Il est aussi intéressant d’observer en page 149…les destinataires de cet arrêt…
Enfin, sur le lien ci-dessous, vous pouvez aussi télécharger en Français un avis de l’UIT
de 2019, sur le sujet des satellites, qui indique entre autres « L’époque à laquelle les satellites
étaient simplement une « solution de dernier recours » pour connecter les zones isolées est révolue»
https://www.itu.int/fr/myitu/Publications/2020/04/02/19/54/ITU-News-Magazine-No-2—2019
le Tribunal Fédéral confirme la sanction et Naxoo perd encore très sèchement!
http://www.bger.ch/ext/eurospider/live/fr/php/a…=&type=show_document
et dans la tribune de Genève de ce jour(intéressant à lire!)…cette fois il y a plus a tortiller…
Bonne lecture…
https://www.bger.ch/ext/eurospider/live/fr/php/aza/http/index.php?highlight_docid=aza://09-05-2023-2C_395-2021&lang=fr&zoom=&type=show_document
Merci!